Maria
- alencredenospas
- 15 déc. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 5 jours

J'ai rencontré Maria lors de mon premier voyage en Roumanie, le 2 novembre 2024. Elle a chez elle environ 170 chiens. Fille adoptive, elle a dû arrêter son emploi il y a 10 ans pour s'occuper et prendre soin de sa mère jusqu'à son décès. Vivant en périphérie de Bucarest, elle a remarqué qu'il y avait beaucoup de chiens et de chats abandonnés. Elle les entendait pleurer et ne pouvait pas les laisser.
C'est ainsi que tout a commencé, il y a 10 ans. Lorsque ses premiers chiens ont été adoptés, elle a vu leur bonheur ; le fait qu'ils puissent vivre à l'intérieur dans un endroit chaud a renforcé son désir de les sauver.
Maria a construit une grande partie des paddocks qui se trouvent chez elle. Son ex-mari y a un peu contribué, mais il ne souhaitait pas en avoir autant, et ils ont fini par se séparer. Maria est seule depuis plusieurs années pour s'occuper de ses chiens. C'est avec l'argent qu'elle gagnait en vendant des légumes et des fleurs, ainsi que quelques dons, qu'elle a pu construire ses paddocks. Aujourd'hui, elle n'a plus la possibilité de travailler ; elle vit et prend soin de ses animaux principalement grâce aux dons.
Il y a deux ans, lorsque des bénévoles sont venues chez elle, une dispute avec ses voisins a éclaté. Les chiens se sont mis à beaucoup aboyer et les voisins ont commencé à lui reprocher le bruit. Depuis, Maria stresse énormément lorsque les chiens aboient, car elle a peur de recevoir des remarques de ses voisins. Lorsque nous lui avons rendu visite, nous n'avons pas pu aller au fond du jardin pour éviter que les chiens fassent trop de bruit. Nous sommes restées principalement devant, et Maria nous a amené quelques chiens pour que nous puissions les prendre en photo et en vidéo. Elle m'a également envoyé des vidéos pour présenter l'ensemble des chenils.
Ce stress permanent a un impact sur la santé de Maria. Elle aimerait réduire le nombre de chiens chez elle afin que les voisins ne portent pas plainte et améliorer les enclos en y construisant des espaces couverts pour les mettre à l'abri, notamment la nuit, afin d'éviter les aboiements. Toutes ses actions sont faites pour ne pas nuire aux voisins ; si bien que, lorsque des chiens errent derrière chez elle, même au milieu de la nuit, elle se lève pour les récupérer et éviter que ses chiens n'aboient.
Si Maria reçoit des plaintes et que les autorités lui demandent de se déplacer, elle n'aura nulle part où aller. Mon objectif est de l'aider à faire adopter ses chiens dans de bonnes familles et, idéalement, de l'aider à ce qu'elle puisse trouver un endroit éloigné des riverains pour elle et ses chiens, afin d'éliminer ce stress permanent lié au voisinage.
Financièrement, Maria est en grande difficulté ; elle demande régulièrement des dons pour payer la nourriture. Les adoptions lui permettent également de couvrir les frais vétérinaires. Maria souhaiterait arriver à 50 chiens pour pouvoir leur construire de meilleurs chenils et lui libérer du temps pour trouver un emploi.
Seule sa situation est difficile, ensemble nous pouvons l'aider à mobiliser des ressources et à créer un environnement plus favorable pour elle et ses animaux.
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